Mon avis sur Nocturnal Animals : 17/20
14/2/2017
Susan Morrow, une galeriste d’art de Los Angeles, s’ennuie dans l’opulence de son existence, délaissée par son riche mari Hutton. Alors que ce dernier s’absente, encore une fois, en voyage d’affaires, Susan reçoit un colis inattendu : un manuscrit signé de son ex-mari Edward Sheffield dont elle est sans nouvelles depuis des années. Une note l’accompagne, enjoignant la jeune femme à le lire puis à le contacter lors de son passage en ville. Seule dans sa maison vide, elle entame la lecture de l’œuvre qui lui est dédicacée. Dans ce récit aussi violent que bouleversant, Edwards se met en scène dans le rôle de Tony Hastings, un père de famille aux prises avec un gang de voleurs de voiture ultraviolents, mené par l’imprévisible Ray Marcus. Après lui avoir fait quitter la route, le gang l’abandonne impuissant sur le bas-côté, prenant sa famille en otage. Ce n’est qu’à l’aube qu’il parvient au commissariat le plus proche, où il est pris en charge par le taciturne officier Bobby Andes . Un lien fort va se créer entre les deux hommes, et lier leurs destins dans la poursuite des suspects, coupables d’avoir donné vie au pire des cauchemars de Tony. Susan, émue par la plume de son ex-mari, ne peut s’empêcher de se remémorer les moments les plus intimes qu’ils ont partagés. Elle trouve une analogie entre le récit de fiction de son ex-mari et ses propres choix cachés derrière le vernis glacé de son existence. Au fur et à mesure de la progression du roman, la jeune femme y décèle une forme de vengeance, qui la pousse à réévaluer les décisions qui l’ont amenée à sa situation présente, et réveille une flamme qu’elle croyait perdue à jamais. Nocturnal Animals à la faculté de rester en tête après le visionnage. En effet les cartes sont toutes données mais dans le désordres, ce qui à tendance parfois à vous emmenez sur de fausses pistes. Réalisé par Tom Ford, Nocturnal Animals surprend non pas par son histoire mais par son montage et la mise en scène. Les images véhiculée ont toute un sens et renvois sur la vie des deux personnages. Une mise en scène et un montage particulier L’introduction veut dire beaucoup, on a des corps dansant avec des formes ce que le personnage déteste au plus haut point et symbolise son contraire de vie, elle a le visage digne d’une poupée presque sans défauts apparent. Il est notable de voir par la suite que le personnage d’Amy Adams se fout de la galerie d’Art, elle n’est pas plus intéresser sur ce qu’elle présente dedans. Ces corps en surpoids sont moins aseptisés que les personnages présenté dans le film du monde de l’Art. Il y a une opposition avec une autoroute droite, froide et surtout ordonnée. L’autoroute c’est le personnage d’Amy Adams, cela représente sa vie, un ligne tracée sans ébauche, sans réelle vitalité d’ailleurs. C’est intéressant de voir que sa fille également à une vie presque similaire, d’ailleurs la mère d’Amy Adams préviens le fait que tôt ou tard on ressemble à sa mère, l’instinct animal peut être ? La mise en scène est important pour nous montrer cette vie, on a des couleurs froides, il pleut presque constamment pour nous faire ressentir le vide, la tristesse de cette vie qu’elle refusait il y a 19 ans. Armie Hammer, le nouveau mari de Amy Adams, lui aussi complète parfaitement le tableau, c’est un personnage que sa mère voulait qu’elle épouse pour la stabilité et l’ordre dans une vie. Si le film sait creuser là aussi, on y voie un personnage aussi froid et aseptisé que sa propre vie. Son ex marie, Jake Gyllenhaal est le parfait contraire, gentil, attentionné, vivant et passionné. Quand il est mis en scène que ce soit dans l’œuvre de fiction ou dans la vrai vie, il est montré avec des couleurs chaude et avec plus de rythme. La lenteur aussi à un sens dans le long métrage, pour montrer aussi l’ennuie de la vie de Susan. Pour le montage, là aussi c’est plutôt bon. Vous aurez beaucoup de scènes dans le désordre mêlant réalité et la fiction du livre de façon à faire la corrélation sur la vie de Amy Adams. Une fin bien pensée Pourtant tout est dit vers le milieu du film quand les personnages principaux se quitte, car le personnage joué par Jake Gyllenhaal, raconte que si on quitte quelqu’un que l’on aime, on ne sait pas si il reviendra. Et c’est cette phrase qui fait sens à la fin, cela sonne comme une punition, pourtant l’espoir est là pour elle, le livre est une attente de 19 ans. Susan Morrow, le personnage joué par Amys Adams, reprend vie depuis la première lecture de ces pages. Le fait que son ex mari Tony Hastings, joué par Jake Gyllenhaal, lui dédicace ce premier roman est pour elle un signe qu’il reviendra vers elle. Toute la subtilité est là, Tony est devenue ce qu’elle voulait, un bon écrivain, et lui raconte qu’il est au courant de tout par l’intermédiaire d’une fiction, presque comme un pardon. La finalité, même si on voie Susan seule à une table renvoie à tout cela. Rien est pardonné, il sait tout et la laisse face à elle-même de façon à lui faire comprendre qu’elle a tué sa famille et sa propre vie en le quittant. Une fiction sous tension Deux films en un, alors parlons de la fiction qui fait le parallèle à la vie du personnage de Susan. Si cela peut sonner comme une fiction classique concernant l’histoire, la tension reste palpable, on n’hésite pas à faire durée l’horreur que les personnages subissent. La femme et la fille du personnage se font enlever, devant le père, impuissant de cette situation. Cela représente la faiblesse de Tony dans son couple mais qui évoluera au file de l’œuvre. Le fait de retrouver sa femme et sa fille violé et tué, symbolise le fait que Susan l’ai quitté alors qu’elle était enceinte de lui et qu’elle lui a caché durant toute ces années. Cette violence confirme dans l’état qu’est Tony après sa rupture. Il traquera à l’aide d’un flic les auteurs du meurtre jusqu’à devenir plus fort qu’avant sans renier ce qu’il fait sa personne. Là aussi cela fait sens, Tony confirme qu’il n’est pas faible mais ne veux pas renier ce qu’il est à savoir gentil et bon. Ça c’est pour le symbolisme sinon les scènes sont remarquablement bien tourné et mis en scène, on est constamment mal à l’aise, Aaron Taylor-Johnson est complètement flippant dans ce rôle et Michael Shannon confirme son talent. En résumer Nocturnal Animals devait être le film à Oscar de cette année mais se fait Snober. Pourtant la qualité est là, que ce soit dans la mise en scène, les symboles mis en avant mêlant fiction juxtaposé à la vie du personnages principale, le montage, le scénario et les acteurs. Totalement conquis par le film et ce qu’il raconte, le film surprend sur sa manière de faire. Le long métrage ne peut vous laisser de marbre à la fin et fera sans doute réfléchir sur ce qu’il vient de se passer. Une bonne expérience cinématographique et un thriller bien pensé. Article : Gautier
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