Les franchises vont-elles trop loin parfois ?

En tout cas, c’est ce qu’on peut affirmer sur certains projets déjà sortis comme Prométhéus ou encore plus anciennement X-men : Wolverine Origins. 

Car oui, Prométhéus, qu’on veuille ou non l’admettre, se moque un peu de la saga « Aliens ». Ils envoient des scientifiques dans l’espace afin de découvrir nos origines sur Terre.  Sur le papier, c’est très intéressant car nous devrions, cerise sur le gâteau, avoir des réponses sur le fameux vaisseau du premier Alien, si mystérieux soit- il. 

Eh bien pas du tout, le film n’aura jamais assez d’audace pour nous fournir une quelconque réponse décente. On veut simplement nous faire croire qu’un albinos en slip est à l’origine de l’humanité. 

Les scientifiques chargés de cartographier le vaisseau sont tellement stupides qu’ils réussiront à se perdre à l’intérieur comme de vulgaires amateurs. De plus, on sera tous soulagé de comprendre que cette expédition d’un trillion de dollars part d’un individu qui a choisi de « croire » en cette thèse  via des peintures préhistoriques. 

Je vous rassure, ce ne sont pas les seules incohérences du film, mais c’est ce dernier qui fera défaut à la saga, qui détruira le message ou les messages forts de la Saga. Dans Alien, ce qui fonctionne, c’est le côté « perdus dans l’espace, dans une planète clairement inhospitalière », le côté claustrophobe ressenti par le spectateur, le thème du viol via « le face hugger »…Rien de tout cela n’est malheureusement transmis dans ce film. 

Prometheus ne sera pas un cas isolé, car quelques années avant,  la saga X-men a elle aussi eu son vilain petit canard, le film qui va entacher la time line de la saga, j’ai nommé X-men Wolverine Origins.

Car oui X-men a des incohérences à cause de ce film et en plus nous a détruit les personnages de Gambit et de Deadpool. Je ne reviendrai  pas trop sur ce film d’autant que tout a été plus ou moins dit dessus. Cet opus est un échec total. Dans X-men ce qui marche c’est le côté « différences »  par rapport aux humains qui est important. Le racisme et l’homophobie y sont beaucoup évoqués or,  jamais un film X-Men ne s’est autant éloigné de cette thématique que celui-ci, même X-men 3 que je n’aime pas, garde cette trame- là. 

Pour conclure, on peut ajouter que le film n’est qu’une redite car on savait déjà  plus ou moins ce qui était arrivé au personnage principal dans le deuxième film au travers des flashbacks dans le film Origins. On s’attendait justement à en savoir plus mais…. non.

Alors les franchises vont- elles trop loin ? En 2015, deux franchises vont connaître un changement radical et prendront, aux vues des bandes annonces, une claque monumentale concernant leurs succès de mise en scène et leurs messages d’origine, il s’agit de Jurrassic World et de Terminator Génésis.

En ce qui concerne Jurassic World, il faut bien avouer que la saga partait déjà en vrille dès le 3. La bêtise pousse au point que Grant essaie de parler « vélociraptor » à la fin du film, c’est pour dire ! Dans Jurrassic World,  les vélociraptors vous accompagneront lors de vos sorties-découvertes en moto. Ce qu’avaient de grandiose Jurassic Park et le Monde Perdu , c’est la tension si prenante rendue par la mise en scène. Souvenez-vous, la scène du tyrannosaure avec les voitures et les vélociraptors dans la cuisine. 

L’homme croit maîtriser la nature et se prend pour Dieu et la nature prend le dessus et trouve son chemin, en somme les films livraient de grands messages et une franchise qui maîtrise son sujet. Dans la bande annonce de Jurassik World, l’homme est convaincu de maîtriser la nature (tant pis pour Jurrassic Park et Monde Perdu !!). La seule tension dans le film serait un tyrannosaure albinos (hommage 0 Prométhéus ?). Je passe le côté effets spéciaux qui ont l’air plus vieux que dans Jurassic Park, le film n’étant pas encore terminé (ça fait peur), MERCI l’évolution cinématographique.

Pour 2015 nous aurons un nouveau Terminator, mais qui, lui aussi, malheureusement (en vue toujours de la bande annonce) sera un gros n’importe quoi, une indescriptible honte aux Terminator 1 et 2. Dans Terminator 1, nous avons quelques chose de titanesque, une machine quasi indestructible, qui impose une réelle tension  tout le long du film, jusqu’à emprunter les codes de films d’horreur avec un véritable message basé sur une peur véritable de la guerre froide, la destruction de notre propre monde. 

Ce qui marche dans Terminator 2, ce sont toujours les mêmes codes avec d’autres thématiques très puissantes pour offrir une suite encore meilleure, la dualité « homme /machine ». D’un côté, nous avons un petit garçon qui n’a jamais connu son père et qui comblera ce manque avec le Terminator et de l’autre côté une mère qui ressemble à un robot compte tenu de son passé. 

Ces codes sont fondamentaux dans les deux premiers. Malheureusement, les studios ont décidé de se moquer  de Terminator  1 et 2 en jouant sur la machine à voyager dans le temps, puisqu’ils modifieront le passé pour changer totalement les deux premiers films. Toujours via la bande annonce, on peut constater que Michael Bay doit regretter de ne pas pouvoir réaliser cet opus.  Qu’il se rassure puisque le  studio a pris aussi la décision de lui rendre hommage en mettant pleins d’explosions,  des « boom » et des « splach ». On dénature le matériau d’origine rien qu’avec des idées  d’une bêtise à couper le souffle,  il faut le dire. 

Alors les franchises vont-elles trop loin ? Oui parfois en tout cas avec ces exemples-là.

Auteur : Gautier
Relecture, correction : Eléonore