Mon avis sur Annihilation
9/4/2018
Lena, biologiste et ancienne militaire, participe à une mission destinée à comprendre ce qui est arrivé à son mari dans une zone où un mystérieux et sinistre phénomène se propage le long des côtes américaines. Une fois sur place, les membres de l’expédition découvrent que paysages et créatures ont subi des mutations, et malgré la beauté des lieux, le danger règne et menace leur vie, mais aussi leur intégrité mentale. Sortie sur Netflix et non en salle, le film d’Alex Garland est enfin disponible. Ce qu’on peut déjà dire, c’est que le film fait débat, certains vont même jusqu’au débat philosophique sur le sens de la vie. La vérité, c’est que le film essaye d’être trop intelligent alors qu’il ne l’est pas tant que ça. En effet le réalisateur va jouer la carte mystère sur beaucoup de sujets et invite le spectateur à être ouvert d’esprit : « Dans une certaine mesure, j’espère que [cette approche] respecte le public. Que cela justifie que nous ne sommes pas obligés de tout apporter sur un plateau d’argent. Cela demande une certaine exigence. Je pense que le spectateur idéal pour ce genre de film est une personne ouverte d’esprit qui n’est pas là juste pour se divertir pendant deux heures. Il y a un processus d’engagement dans les deux sens ». A partir du moment où un réalisateur nous indique que si on ne comprend pas son film, c’est que le spectateur n’est pas assez ouvert d’esprit ou un peu bêta, on sent que l’égo de Mr Garland est assez élevé. Le réalisateur se défendra donc sur le fait que si le film est mal reçut c’est tout simplement un « génie incompris ». Dommage de la part de celui à qui on doit Ex Machina et Dredd qui sont deux très bons films. Parlons de l’histoire (Attention spoilers)
2. Les personnages humains Alors maintenant que l’on a analysé les 5 minutes intéressantes du film, passons au reste de l’histoire. Comme je l’évoquais plus haut le reste de l’histoire est d’un ennuie incroyable. Les personnages ne racontent rien. Alors même si les effets spéciaux sont magnifique le groupe de 5 femmes n’arrivent pas à nous impliquer. Malgré le talent de toutes, c’est dans l’écriture que cela fait défaut et non dans leur jeu. Les seuls appuie que le film évoquent c’est leur part sombre mis en avant dans la zone X. Chacune a sa part sombre : alcoolisme, tentatives de suicide, cancer, perte d’un proche, dépression. Dans la zone X, les personnages vont subir des transformations suite à l’infection Alien. Le pourquoi du comment, ça ne sera jamais expliqué, c’est là que le film nous perd et ce même si on peut y trouver un sens logique. Le docteur Ventress (Jennifer Jason Leigh) est entièrement infectée et détruite par l’invasion alien due à son cancer incurable, Anya (Gina Rodriguez) cède à la folie meurtrière et perd ses repères comme dans un état alcoolique, Josie (Tessa Thompson) se fond dans le paysage floral symbolisant son mal-être solitaire et ses envies suicidaires tandis que Cass (Tuva Novotny) fusionne avec l’ours atrophié et malade rappelant la leucémie de sa défunte fille. Même si Alex Garland martel que cette autodestruction a un sens : « dans un sens littéral : les cellules, comme les étoiles et les plantes, l’univers, ont des cycles de vie et nous aussi. Mais il y a aussi les formes psychologiques de l’auto-destruction ». Ces femmes révèlent leur part autodestructeur dans la zone X à cause de force extraterrestre n’est pas réellement gênante même si le film va trop loin dans le délire philosophique mais après tout pourquoi pas. Ce qu’il y a de gênant c’est qu’on n’est pas attaché aux personnages tellement le scénario n’a rien écrit pour eux. On se retrouve sur des scènes à rallonge où on les voie marchant dans une forêt. C’est d’une longueur incroyable où la plupart du temps à l’écran il ne se passe rien. Par contre le début du film, utilise l’ellipse scénaristique à merveille créant même des incohérences à la « prometheus ». Après avoir retrouvé son mari disparu depuis un an, elle voie que celui-ci semble pas très bien, voir malade. Première réaction c’est d’emmener le bonhomme à l’hôpital, cependant après avoir été arrêté par des hommes, sûrement en liens avec la disparition de son mari. Lena se retrouve dans un endroit qui ne semble pas être celui où elle devrait être à savoir en quarantaine. Car oui Kane (Oscar Isaac), a été pendant un an dans la zone X et après en contact avec Lena. En plus d'être Biologiste de métier, ça tombe bien dis donc, Lena devrai subir tout un tas d’examen dans la logique des choses. Rappelons d’Alex Garland veux qu’on soit ouvert d’esprit. Du coup elle rencontre ses futurs compagnons de route et se fait des amis, mon dieu que ce début de film est long et incohérent. On explique à Lena que le gouvernement a réussie à cacher aux yeux du monde entier la grosse bulle. Grosse prouesse de leur part pourtant la bulle englobe un phare et une plage mais aucun bateau n’a vu le phénomène. Bon soyons toujours ouvert d’esprit et admettons que le gouvernement mettent les moyens humains, financier set logistiques pour cacher la zone X. On a du mal à croire que Kane a pu s’échapper aussi facilement d’un pareil endroit, de plus c’est l’Alien qui a pris la place de Kane avec l’innocence la plus total, c’est encore plus incohérent par rapport à la fin du film. Les cinq femmes vont donc aller dans la zone X, pour information ce sont pour la plupart des scientifiques dont une biologiste et personnes n’a l’intelligence de se dire « Peut-être qu’on devrait y aller en combinaison, après tout dans le groupe d’avant, il y a eu un seul survivant et il a l’aire mal en point… ». Ce début de film sonne totalement faux et gâche vraiment le film même en étant très ouvert d’esprit. De bons visuels Si l’aspect du scénario est totalement à revoir, on peut se consoler sur les visuelles, qui il faut l’avouer est digne de 2018. Et comme le film est très lent, on peut ou moins profiter de cette faune métamorphoser. En résumé Annihilation part sur une bonne base, ce qui entoure la révélation sur l’extra-terrestre, ce qui le compose, ce qu’il fait, est intéressant. Pour le reste les personnages sont écrits de la plus faignante possible, des biologistes traversant sans aucune protection (à la Prometheus ou Alien covenant) une bulle où une précédente équipe s’est fait tuer, il faut sacrément être débile. Pourtant le réalisateur se veut être un grand et incite les spectateurs à être ouvert d’esprits. Être ouverts d’Esprit ne nous a pas empêchés de nous ennuyer sur le long terme. Certes, certaines idées sont novatrices et intelligentes mais ces idées concernent malheureusement que 10 minutes dans le film ce qui est trop peu développer créant parfois l’incompréhension chez le spectateur. Alex Garland, a l’ego surdimensionné, veux se croire intelligent. Faire passer ce qui ne comprenne pas son film pour des bêta si le film est mal reçut se faire passer pour un génie incompris. Bien évidement comprendre son film, ne veux pas dire que celui-ci est bon et pas si intelligent que ça. Même si il aborde des sujets intéressants ce n’est jamais creusé et on passe notre temps à faire sur surplace avec des personnages trop creux pour raconter quoique ce soit. Par chance les visuels sont très bons et digne de 2018. Article : Gautier
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