Mon avis sur Birdman : 14 sur 20
12/7/2015
À l’époque où il incarnait un célèbre super-héros, Riggan Thomson était mondialement connu. Mais de cette célébrité il ne reste plus grand-chose, et il tente aujourd’hui de monter une pièce de théâtre à Broadway dans l’espoir de renouer avec sa gloire perdue. Durant les quelques jours qui précèdent la première, il va devoir tout affronter : sa famille et ses proches, son passé, ses rêves et son ego… S’il s’en sort, le rideau a une chance de s’ouvrir... Ce film est particulièrement étrange, il ne plaira pas à tous le monde et se met à la mode des films briseurs de code hollywoodien. On comprend pourquoi Mickael Keaton a choisit de faire ce film, car cela fait beaucoup écho à sa carrière, remplacer le Birdman par Batman et vous aurez tout compris. Alejandro González Iñárritu nous plonge dans le New York, dans le fantasme de Broadway où les acteurs rêvent de reconnaissances et de gloire tout en réalisant qu’il ne sont finalement rien, juste de simple distraction avant que le spectateur trouve un resto pour finir la soirée. Qu’est ce qui est intéressent dans ce film, ce sont ces personnages, tous différents les uns que les autres Zach Galifianakis, Edward Norton , Emma Stone , Edward Norton , Naomi Watts et bien sûr Mickeal Keaton, vous noterez que beaucoup d’entre eux ont eu des rôles qui leur collaient à la peau pendant plusieurs années et encore aujourd’hui, ce qui n’est pas anodin. Autre chose qui est intéressant dans ce film c’est la mise en scène, la caméra n’arrête pas, l’histoire est en continue (vous aurez très peu de « cut » par exemple) la caméra est aussi un personnage finalement quelqu’un qui suit au tour à tour les personnages. Alors après cette mise en scène n’est pas non plus là pour rien, puisque le but étant de perdre le spectateur sur les personnages qui y sont présentés. Les acteurs sont dans leur rôle ou non, jouent ils leur rôle au théâtre ou sont ils dans leur véritable vie ? tout cela est voulu, le réalisateur ira même jusqu'à la contradiction avec le personnage d’Edward Norton ou celui-ci joue un rôle uniquement dans la vrai vie et n’est lui-même que lorsqu’il joue sur scène ou dans des film. Autre chose aussi qui fait que la mise en scène est plutôt bien foutu c’est la bande son (c’est énervant d’ailleurs pour le spectateur), qui est une batterie en continue et qui s’intensifie lors des crises schizophrène de Mickeal Keaton encore habité par son rôle de super héros. Outre la bande son la lumière aussi est présenté régulièrement sur beaucoup de plan ou alors représenté de façon aveuglante, une façon métaphorique de la représentation de la mort ou alors un point de fuite pour le personnage qui se veut voler de ses propres ailes, et un oiseau suit régulièrement la lumière. Beaucoup de rythme qui ne met pas à l’aise, à noter aussi le choix de la ville, certes New York est la capitale du théâtre, cependant le réalisateur nous met en abîme dans cette ville comme une boite où l’ont est prisonnier un peu comme notre personnage et qu’il ne cesse d’avoir cette obsession de voler, et qui fait aussi référence à son ancien rôle de Birdman. Petite chose intéressante aussi lorsque Mickeal Keaton est à l’hôpital pour un incident avec son nez, le plâtre dessine parfaitement à un bec d’oiseau comme le masque du super héros « Birdman » . Autre Message, plus terre à terre celui là, c’est le fameux « succès ». En effet aujourd’hui si nous baladons en slip dans la rue nous ferons le buzz sur Youtube, les gens n’en ont rien à foutre que vous ayez bosser d’arrache pied sur une pièce de théâtre, la meilleur pub c’est une érection pas contrôler en pleine scène, le metteur en scène qui se bousille le nez ou qui se ballade en slip en plein Broadway, c’est ça qui fera le succès d’aujourd’hui . bref une belle critique de la culture d’aujourd’hui. Autre critique que le film fera, se sera sur le spectateur, le spectateur en veux plein la vu, il veux des boum des explosions comme les film de super héros, il ne veux pas que ce soit cérébrale ou quoi que ce soit. Vous noterez que dans la bande annonce cet extrait est utiliser pour appâter le spectateur cependant mise à part cela vous n’aurez aucune note d’action. Ce film malgré tout comporte quelques défaut, surtout sur le rythme, le film traine sur la longueur parfois. Beaucoup de WTF qui ne sont pas compréhensible tout de suite mais le seront avec du recul, le film joue beaucoup sur la métaphore. Pour finir Je ne le conseil pas à tous sachant qu’il casse vraiment les codes de films habituel, après cela reste un film d’auteur, cependant ceux qui aime les astuce de mise en scène et qui ont envie de voir un film qui change vous serez servie. Spoiler : (fin du film) Un mot tout de même sur la fin qui se veux un fin ouverte et c’est au spectateur de se faire sa propre version, personnellement j’en ai vu qu’une possible car tout ce que j’ai lu sur internet me paraît pas du tout plausible même dans la tête pleine de schizophrénique de Michael Keaton cela tiendrait pas debout. Je reviens sur une scène qui est particulièrement importante dans le film et qui pour moi justifierais la fin que je crois comprendre. Un moment Michael Keaton se met à voler, un « What the fuck » tout a fait justifié dans le sens où nous sommes dans sa tête habité par son ancien rôle, mais un chauffeur de taxi tente de le rattraper pour qu’il paye sa course, pour vous dire que nous sommes bien dans la réalité et qu’il ne volait pas, il était simplement dans un taxi(perte de repaire grâce à la mise en scène, comme quoi ce n’est pas qu’ingénieux, c’est aussi utile pour le film). Le spectateur est constamment en perte de repaire du coup la fin laisse présagé peut être quelques possibilités, mais une seul me semble possible. Lorsque sa fille, joué par Emma Stone, voie que son père n’est pas dans la chambre elle regarde par la fenêtre et regarde par terre si il ne s’est pas suicidé, mais aucune réaction de sa part (thèse de suicide : on peut l’écarté), et se met à sourire lorsqu’elle lève la tête (beaucoup d’entre vous se sont dit que c’est une ancienne camé, donc forcément elle est en train d’halluciné, cependant rien ne laisse suggéré cela dans la scène) comme si elle voyait son père s’envoler et qu’elle était fière de celui-ci. Alors voici ma version de cette fin, tout ses proches lui disent qu’il faut qu’il se bouge, qu’il change de métier, afin de s’occuper plus de ses proches et de lui-même car ils sont inquiets, qu’il soit moins obsessionnel concernant son métier remplit de contradiction sans réel considération ou reconnaissance. C’est justement son point de fuite concernant cette histoire cette lumière qu’il faut suivre (et non la mort), la rédemption. Le film aurait pu finir de la même façon que Trainspotting quand le personnage choisit la vie avec sa fameuse liste mais là encore le réalisateur veut nous faire perdre nos repères en utilisant la métaphore. Le fait que Emma Stone sourie, c’est d’ailleurs la seule fois ou elle sourie dans le film ce qui est bien évidement pas anodin et qui montre pour la première fois qu’elle est fière de son père, il abandonne ce qu’il a entrepris, vous bossé sur quelques choses mais la seul pub sera les déboires sur youtube, sur scène, ou alors une dame qui pourra enterrer vos travaux d’un simple coup de crayon en publiant une critique sur votre œuvre. Le personnage principale prend conscience finalement à la fin du film, il prend en considération le fait que New York est trop sombre, d’où les plan de fuite sur les lumières, trop étroit car dans sa tête cela reste un oiseau et il a grand besoin de liberté, il prend conscience que les gens sont stupide et ne comprendrons jamais son œuvre, il prend en considération que les gens qui l’aime veulent qui soit libre et qu’il s’envole afin de réellement vivre sans être consumé par ses rôles qui l’habitent. Et même à la fin tout comme la scène du taxi nous sommes encore dans sa tête bien évidement. Cela reste de la métaphore mais le film lui-même repose la dessus et voilà ce qu’est la fin de Birdman selon moi, après c’est la version du ver à moitié plein j’en conviens, mais pourquoi le dernier plan serait un sourire sinon ?, Si vous avez d’autres théories n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires en dessous. Article : Gautier Lefeuvre
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