Mon avis sur Downsizing
18/1/2018
Pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm : le "downsizing". Chacun réalise que réduire sa taille est surtout une bonne occasion d’augmenter de façon considérable son niveau de vie. Cette promesse d’un avenir meilleur décide Paul Safranek et sa femme à abandonner le stress de leur quotidien à Omaha (Nebraska), pour se lancer dans une aventure qui changera leur vie pour toujours. Sortie le 10/01/2018 et réalisé par Alexander Payne (à qui l’on doit l’excellent The Descendant) revient avec Downsizing. Le réalisateur choisit une idée sympathique tout en ayant une approche écologique afin d’attirer les spectateurs dans les salles. Avec son casting trois étoiles (Matt Damon, Christoph Waltz) Downsizing a de quoi intriguer et intéresser. Autre élément pour attirer le spectateur, la promo du film assez virale sur internet qui vend une bande annonce qui exploite uniquement le début du film. on peut également parler des affiches avec des critiques positives en grand pour ainsi laisser croire que la presse est unanime. Mais voilà, le film ira dans une toute autre direction en se perdant en chemin et laissant ainsi son sujet d’origine comme un simple détail dans l’histoire. Une approche étonnante Alexander Payne utilise ses personnages principaux sans ce côté superficiel que l’on peut retrouver dans le cinéma. Matt Damon, par exemple, est filmé sans être à son avantage : il est bedonnant avec des vêtements qui ne le mettent pas en valeur. Il en est de même pour le personnage de Ngoc Lan Tran, joué par Hong Chau, qui est aux antipodes de la Bimbo dont on tombe amoureux. Pourtant l’environnement est tellement superficiel que le contraste avec les personnages est un des seuls points positifs. En effet le long métrage commence très bien et on nous sert ce que le film nous a vendu. Cependant, les scènes s’enchainent et se dirigent vers un autre film inattendu… Sans que cela soit une bonne idée. Un film plus qu’oubliable Certaines scènes sont très longues créant un véritable ennui à partir de la moitié du film. On comprend assez vite les messages véhiculés par le long métrage : une critique de la société dans un style équivalent à la rédaction d’un collégien. Le film nous conte que même avec une nouvelle société, la race humaine commettra les mêmes erreurs. Certes l’idée est plutôt sympa mais c’est dans le traitement de cette dernière que cela pose problème. Au lieu d’être subtile, à l’écran cela deviens lourd. Un exemple qui fait mouche : le personnage de Ngoc Lan Tran demande à Matt Damon de la suivre chez elle. En effet, un grand mur est érigé et symbolise la séparation pauvres/riches. On comprend assez aisément la critique envers Donald Trump. De même que les messages écolos: bien traité dans l’introduction, ils font l’effet d’un pétard mouillé par la suite. Les personnages évoquent la fonte des glaciers et la fin du monde proche sans réellement creuser le sujet. Le Downsizing, sujet principal du film, ne devient qu’un détail et on oubli très vite qu’ils ont subi ce procédé laissant place à une histoire d’amour que l’on qualifie de moins intéressante du cinéma. Facilité scénaristique assez visible Un bateau miniaturisé faisant la traversée Etats Unis – Norvège sans aucun problème durant le voyage est assez inconcevable. Même si une partie du voyage ce fait en avion, ils font une grande partie en bateau et sans protection. Pourtant Payne nous répond à cette question plutôt dans le film. En effet dans les villes miniaturisées vous avez des filets protégeant la population des insectes, oiseaux et autres animaux gigantesques. Ici ils font une traversée avec un bateau miniature qui nécessite plus d’essence compte tenu de sa taille mais aussi plus de temps(en gros Comparez cela à un tour du monde avec une barque à moteur si vous préférez). Aucune mouette, oiseaux ou animaux marin ne va les embêter pendant ce long trajet ? C’est assez difficile à croire. En résumé Payne n’arrive pas à aller au bout de son idée d’origine. On enchaine les scènes sans vraiment de liens entre elles pour finir par nous perdre dans cette histoire qui n’aboutira qu’à une simple histoire d’amour. Des messages écologiques et sociétaux sont présents dans le film mais aucunement exploités ou développés. Le film ne fait pas réfléchir sur ces sujets mais nous montre ce que l’on sait déjà sans que cela soit intéressant. 08/20 Article : Gautier
Correction : Marine
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