Mon avis sur Gerald's game : 16/20
9/10/2017
Adapté d'un roman de Stephen King, Gerald's game raconte l'histoire d'une femme prise au piège lorsque son mari est victime d'une attaque cardiaque alors qu'il avait menotté cette dernière aux barreaux du lit conjugal. Décidément, Stephen King est sur le devant de la scène en ce moment… Deux adaptations de ses œuvres au cinéma durant ces deux derniers mois, avec un retour assez différent du public d’ailleurs (« Ca » est encensé, contrairement à « La Tour Sombre »)… Souhaitant surfer sur cet engouement autour de l’auteur, Netflix nous propose un film basé sur un autre de ses livres, moins connu du grand public. une adaptation réussit « Gerald’s Game », connue sous le nom de « Jessie » en France, nous raconte l’histoire d’une jeune femme partant en week end amoureux avec son compagnon, le couple souhaitant raviver la flamme de la passion qui s’est éteinte entre eux. Lors d’un jeu sexuel où la jeune femme se fait menotter au lit, son amant se retrouve soudain terrassé par une crise cardiaque et s’écroule au sol. Commence alors un véritable calvaire pour la jeune femme, incapable de se libérer et devant lutter pour sa survie, alors que la maison où elle se trouve est complètement isolé de la ville… L’idée d’adapter ce livre pouvait surprendre. En effet, comment réussir à rendre cette histoire dynamique alors qu’il n’y a qu’un seul décor ? Le réalisateur Mike Flanagan a véritablement puisé dans le texte de Stephen King et nous livre donc des flashbacks sur l’enfance de Jessie. Mais la véritable force du film est de nous montrer la folie qui commence petit à petit à s’emparer du personnage. Entre ses hallucinations où elle discute avec son amant décédé et une vision d’elle-même au caractère bien plus affirmé, ces moments rendent le récit dynamique et nous font découvrir des facettes sombres de l’héroïne. La situation qu’elle est en train de vivre la pousse dans ses derniers retranchements. Et le montage du film est très malin car plus on avance dans l’histoire, plus on se rend compte que Jessie apprend à survivre, mais surtout à revivre… beaucoup de scènes d’effrois N’oublions pas que nous parlons d’un livre de Stephen King, nous avons donc aussi le droit à quelques moments d’effroi… Je pense qu’après le visionnage, vous n’aurez peut être pas trop de pitié pour un chien affamé… Les scènes les plus terrifiantes du film concernent cet étrange personnage que Jessie voit apparaître dans la chambre la nuit… Personne réel ? Hallucination ? Pendant tout le film, nous sommes dans le flou le plus total. L’épilogue du film, qui a divisé pas mal de personnes, donne une réponse qui peut paraître un peu légère. Néanmoins, le réalisateur a respecté le texte de Stephen King. Et je terminerai la partie horreur avec une scène particulièrement gore vers la fin du film qui personnellement, m’a bien retourné l’estomac… Une bonne direction d'acteurs Dans le rôle de Jessie, nous retrouvons Carla Gugino. L’actrice joue parfaitement son rôle et nous fait ressentir tour à tour la peur, l’horreur, le désespoir… L’actrice, alors qu’elle n’est finalement présente que sur un lit et menotté, parvient à nous emmener avec elle dans tout les tourments du personnage. Son partenaire de jeu, Bruce Greenwood, n’est pas en reste et nous montre un homme en apparence sage, mais qui a bien des démons… En résumé Oscillant entre le drame familial, le thriller psychologique, le survival et le film d’épouvante, la vision de Mike Flanagan est en parfaite adéquation avec le livre de Stephen King. Le film traite cette histoire avec une grande humilité et un profond respect de l’œuvre originale. Une réalisation sobre, mais avec certains plans tantôt magnifiques (l’éclipse solaire), tantôt effrayants (les apparitions du Moonlight Man), un très bon casting… « Gerald’s Game » est un bon film, à classer dans les meilleures adaptations de Stephen King à l’écran. On en ressort un peu chamboulé, et c’est tout ce qu’on demande à un récit de cette nature… Article : David
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