Mon avis sur hérédité
24/6/2018
Lorsque Ellen, matriarche de la famille Graham, décède, sa famille découvre des secrets de plus en plus terrifiants sur sa lignée. Une hérédité sinistre à laquelle il semble impossible d’échapper. Très rares sont devenue les bons films d’horreurs. La plupart privilégie l’action et en oublie l’ambiance. Le film hérédité du réalisateur Ari Aster dont c’est le premier film, change les codes et revient sur un cinéma plus des années 1970. Au risque de ne pas plaire au grand public, il n’hésite pas à prendre son temps sur la mise en scène ainsi que l’élaboration des personnages. Nous sommes sur le registre de l’épouvante et son but n’est pas de copier le genre bien au contraire mais d’être original. Oui le film est poussif, long et certains cadres et plans ressemblent à la réalisation de James Wan (The Conjuring). C’est assez efficace, au point d’avoir un dernier acte plutôt bien trouvé et loin d’être idiot. Les acteurs sont vraiment bien dirigés et jouentvraiment très bien. Ambiance privilégiée Certaines scènes sont vraiment surprenante et peut même mettre mal à l’aise. Une scène par exemple, celle du repas après la perte tragique d’un des membres de la famille, la tension est palpable et vraiment bien joué. Tout au long du métrage l’ambiance est mise en avant et posée. Le son est aussi travaillé et instaure aussi un climat pesant et angoissant. Un scénario loin d’être idiot contrairement aux apparences Il fait réfléchir après le visionnage si on s’en donne la peine. Une fois les révélations dévoilée, on se refait le film dans sa tête et plusieurs éléments s’ajoutent et n’était pas dû au hasard. Par exemple Charlie a toujours été Paimon depuis le début, preuve par la sur protection de sa grand-mère qui avait invoqué le dieu païen jadis. Le fait que le démon Paimon souhaite un corps masculin fait sens par la suite. "Charlie est le premier hôte qui fonctionne pour Paimon", explique le réalisateur Ari Aster à Variety. Elle l’a été "depuis sa naissance. Enfin, il y avait une petite fille à l’origine, mais elle a été remplacée dès le début". Alex Wolff, qui joue le frère de Charlie ajoute aussi un fait intéressant qui rend le film encore plus original : « ce qui est intéressant, c’est qu’elle n’est pas forcément méchante. Elle a peur en fait. Elle est née comme ça, et elle ne se sent pas reliée au reste du monde. C’est une analogie un peu dérangeante et tordue des troubles psychiques ». En commençant le film avec cette petite fille totalement bizarre et déconnecté n’est finalement pas là comme hasard. On apprend également que la grand-mère à déjà essayer d’invoqué Paimon dans le corps du frère d’Annie qui c’est suicidé quelques années plutôt. Finalement il n’était pas Schizophrène. Parlons maintenant d’une scène marquante celle de la décapitation de Charlie qui sonne comme un accident. Cependant si on regarde de plus près, après visionnage, la décapitation faisait partie du plan. D’ailleurs le réalisateur lui-même assure qu’il ne s’agit "pas d’un accident comme on pourrait le penser en voyant le film la première fois". D’ailleurs, le symbole du roi Paimon se trouve sur le poteau qui la décapite. Tout cela faisait partie du plan pour redonner un corps à la divinité. . "C’était absolument inévitable, la famille n’a aucun pouvoir. Toute tentative de contrôler les choses est vouée à l’échec", jure Aster. Même si Annie n’avait pas invoqué l’esprit de sa fille, "ce se serait tout de même passé. Elle ne fait qu’accélérer les choses. On observe une des façons dont tout cela pouvait arriver". Et brûler le carnet n’aurait pas eu plus d’effet : "Annie est prête à se sacrifier pour son fils. C’est un geste magnifique mais dans la cruelle logique du film, c’est tout à fait vain. Au final, elle n’a pas le choix". D’ailleurs la manipulation de cette famille est symbolisée par les maisons de poupées. On les manipule de la même façon, des poupées dans une maison de poupée. Pour information Paimon, du moins le personnage n’est pas une pure invention : on retrouve notamment sa trace dans un traité de magie rituelle du XVIIe siècle, Lemegeton Clavicula Salomonis ou la petite clé de Salomon. "Je ne suis pas du tout versé dans les sciences occultes, donc la phase de recherche a été dérangeante", confie Aster, également scénariste. "Mais je savais ce qu’il fallait faire et que j’avais besoin que les éléments rituels du film (…) soient basés sur quelque chose de réel. J’ai lu des manuels de sorcellerie qui indiquent aux gens comment jeter des sorts et ce genre de choses". Une création pas sans défaut mais à encourager Si on note un problème de rythme mais volontaire de la part du réalisateur, la peur ne sera présente qu’au premier visionnage et c’est peut-être là le défaut majeur du film. Cependant c’est un petit film et il est indispensable d’encourager ce genre de création plutôt original et faisant son petit effet. En résumé Hérédité est plutôt réussit dans son ensemble, l’ambiance voulu par le réalisateur est bien pesante et ses plans à rallonge instaurent un climat oppressant et menaçant. Il fait partit des rares bons films d’horreurs mais ne plaira pas à tout le monde car l’action n’est pas privilégié. Il est vrai que c’est lors de votre premier visionnage que le film fera son effet, même si il fait réfléchir par la suite. Scénario travaillé avec des personnages aboutis, hérédité sort des sentiers battus rappelant les films d’horreurs des années 1970 tout en ayant une mise en scène original. Article : Gautier
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