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Mon avis sur Laurence Anyways (test blu ray) : 17 sur 20

13/4/2015
Laurence Anyways, c'est l'histoire d'un amour impossible.Le jour de son trentième anniversaire, Laurence, qui est très amoureux de Fred, révèle à celle-ci, après d'abstruses circonlocutions, son désir de devenir une femme.
Photo
Le jour où j’ai vu ce film, un homme assez âgé en sortant de la salle a dit : « Mon dieu, ce film est vraiment très beau ». Cette phrase m’est restée car c’est exactement ce que j’ai pensé du film, il est magnifique et un des plus beaux films qui existe sur Terre. Je pèse mes mots, effectivement l’histoire n’a rien d’extraordinaire cependant Xavier Dolan donne une dimension esthétiquement belle grâce au cadre et à la direction de ses acteurs. C’est un long clip vidéo basé sur des portraits de nos personnages principaux, et on nous parle d’amour de façon très réaliste et poétique. C’est un cinéma particulier, celui de Dolan, mais c’est ce que j’aime dans le cinéma, chaque cadre est réfléchi dans le film, chaque position des personnages, chaque sourire, chaque pleur, chaque message est amené de façon intelligente.
Un mot sur les acteurs :

Melvil Poupaud  joue le rôle de Laurence. C’est un acteur incroyable et honnêtement même s’il a réalisé et joué dans certains films, le cinéma français ne se rend pas compte qu’il a une pépite entre les doigts et je trouve cela dommage. Sa transformation progressive en femme est incroyable. Suzanne Clément joue le rôle de Fred, vous remarquerez que l’homme a un nom féminin et la femme un nom masculin, son rôle est aussi important que celui de Laurence et je dois vous confier que je crois être amoureux de cette actrice. C’est d’ailleurs dans Mommy que je m’en suis rendu compte même si je ne l’ai vu qu’après. Nathalie Baye  joue le rôle de la mère de Laurence, et c’est là qu’on se rend compte que le talent de cette actrice est sous exploité ou mal exploité en France. Et je retiendrai particulièrement une de ses phrases : « Tu vas devenir une femme, pas un con ».
Le film est basé sur un portrait, comme je l’ai dit, mais ce qu’il y a autour du cadre, ce sont les regards des autres, des amis et de la famille. Certains plans sont resserrés  comme l’aime Dolan, un confinement présent dans tous ces films.
Un choix doit être fait pour chacun des deux personnages : l’amour ou le bonheur, la normalité ou le regard des autres, le désir ou l’acceptation. Tous ces éléments sont développés sur différentes phases de leur vie. Seule ombre au  tableau, c’est la durée du film : 2h48 tout de même. Certains plans sont longs comme si nous regardions une photo ou un tableau alors c’est aussi volontaire. Ce temps, c’est à la fois un point négatif et positif dans le film. Mais une seule question demeure pour moi : pourquoi le cinéma français ne s’en inspire pas ? Ce film est un véritable hymne à l’art et à l’amour, c’est un film d’auteur assez particulier. Il est certain que je ne le conseille pas aux spectateurs souffrant d’homophobie, il faut un minimum d’ouverture d’esprit.
C’est un film fort, ambitieux, avec des acteurs redoutables, avec une maîtrise parfaite de la réalisation,  une connaissance d’un scénario atypique et un engagement sur une mise en scène qui ressemble à une signature de l’œuvre peinte avec amour pour ses personnages.
Auteur : Gautier
Relecture, correction : Eléonore
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