Mais des forces puissantes, destructrices, considèrent Chappie comme un danger pour l’humanité et l’ordre établi. Elles vont tout faire pour maintenir le statut quo et s’assurer qu’il soit le premier, et le dernier, de son espèce.
Alors qu’on se le dise d’ambler, Chappie est un bon film, même très bon, cependant on ne peut que le comparer à district 9 qui aurait eu une aventure avec Robocop. Même si ce serait réduire le film. Chappie est une version améliorée de District 9. Tout ce qui manquait dans ce dernier, Chappie l’a fait et l’a montré, nous avons plusieurs messages dans le film et ils sont mieux démontrés. Le problème, c’est que Neill Blomkamp nous fait une copie, même si le film reste meilleur, cela reste quasiment le même. Petite précision : même si je ne lui fais pas une bonne pub concernant son futur Alien 5, je suis agréablement surpris par ce film qui reste très honnête dans son propos. Ce qui est intéressant, c’est la naïveté du robot qui agit tel un enfant découvrant notre monde. Et là la critique peut être forte car ce n’est pas une bonne vision de l’humanité qu’a notre réalisateur, il démontre ainsi l’indifférence et la peur de l’étranger. Jusque là District 9 en avait déjà parlé, mais cette fois, c’est vu à travers les yeux d’un enfant qu’est notre Chappie. On en est même parfois désolé en tant que spectateur, il se pose des tas de questions : « Pourquoi me tapez- vous ? Pourquoi êtes-vous aussi méchants ? Pour quelles raisons agissez-vous de la sorte ? » Cela nous rappelle à quel point nous sommes si stupides. Lorsque Chappie découvre le monde tel qu’il est, il en sort grandi, mais aussi méfiant à l’égard de l’homme… que ces scènes sont fortes et émouvantes. Autre thème abordé, c’est l’homophobie, Chappie joue avec une poupée dans une scène et un gangster qui se proclame « père » de Chappie, lui indique que ce n’est pas bien de jouer avec une poupée, il faut être « aussi cool que papa ». Beaucoup de scènes portent sur l’éducation, bien sûr c’est suggéré, mais Chappie représente la difficulté d’être parent, la peur de ne pas savoir éduquer un enfant, de ne pas savoir lui transmettre les bonnes valeurs, lui montrer la bonne direction malgré les hommes qui l’entourent. Autre aspect évoqué également dans le film c’est le contrôle. Les humains dirigent la ville afin de garder la population de façon civilisée, l’absence de contrôle provoque l’anarchie. Cela fait beaucoup référence à Robocop de Paul Verhoeven, en moins développé certes, mais l’image est bien présente. Les thématiques sont maîtrisées, l’émotion est là, les personnages de Chappie et des brigands sont plutôt bien écrits. Un mot sur la musique faite par Hans Zimmer qui a découvert le dubstep depuis The Amazing Spiderman 2. Visiblement il est toujours aussi fan de ce nouveau genre. Les musiques sont très bien choisies et ne font pas perdre le rythme. Néanmoins il y a plusieurs défauts malheureusement. La première erreur du film c’est de nous donner une date « 2016 », dans des films de science fiction il faut éviter de donner des dates surtout avec un message comme celui de l’indifférence, il faut au contraire que ça reste temporel et universel, sinon c’est sans intérêt. La deuxième erreur, c’est le personnage de Hugh Jackman, qui ne sert à rien. Il met un peu le bazar dans l’histoire et c’est juste complètement ennuyant et caricaturale, aussi inutile que le méchant à la fin de District 9 (qui au passage fait exactement la même chose à savoir prendre un gros robot méchant pour tuer les gentils). Il faut souligner également que le personnage quasi effacée de Sigourney Weaver aurait pu avoir un rôle plus conséquent et mieux écrit afin de remplacer le rôle de Hugh Jackson. Le rôle de Dev Patel aussi est bâclé, ce scientifique est prévisible à souhait et incarne tout bonnement (tout comme Hugh Jackman) l’américanisation du film. Il aurait été plus judicieux d’approfondir bien plus les brigands et Chappie. Nous avons également dans le film un robot (celui de Hugh Jackman) avec un design sans aucune imagination. Normalement, on aurait du avoir des professionnels bourrés de talent, créant des choses dépassant l’entendement. A la place, on a un gros robot, une référence basique à Metal Gear qui lui-même venait de Robocop. On nous offre un copier-coller de jeux vidéo. A gauche le film Chappie et à droite le jeu métal gear solid :
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