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Mon avis sur l’homme qui tua Don Quichotte

24/5/2018
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       Toby, un jeune réalisateur de pub cynique et désabusé, se retrouve pris au piège des folles illusions d’un vieux cordonnier espagnol convaincu d’être Don Quichotte. Embarqué dans une folle aventure de plus en plus surréaliste, Toby se retrouve confronté aux conséquences tragiques d’un film qu’il a réalisé au temps de sa jeunesse idéaliste: ce film d’étudiant adapté de Cervantès a changé pour toujours les rêves et les espoirs de tout un petit village espagnol. Toby saura-t-il se racheter et retrouver un peu d’humanité? Don Quichotte survivra-t-il à sa folie? Ou l’amour triomphera-t-il de tout?   

      Terry Gilliam fait depuis de nombreuses années des films centrés sur la folie. ce sujet phare au centre de son récit apportant un cinéma particulier, un genre, une signature qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Mon initiation à son cinéma c’était l’armée des 12 singes, son film le plus accessible. Je découvre une caméra qui utilise un grand angle comme personne déformant les visages filmé de près, symbolisant la folie de ses personnages. Les cadres non horizontales pour créer un sentiment de malaise chez le spectateur mais aussi ses personnages déséquilibré. Las Vegas Parano,  Brasil et les aventures du  Baron de Münchausen, étaient les suivants sur ma liste avec un style plus graphique et une mise en scènes encore presque expérimentale. Les frères Grimm semblent presque l’intrus de sa filmographie respectant les codes d’un blockbuster sans plus. Reste l’imaginarium du Dr Parnassus plus théâtrale comme ses premiers amours à la troupe qui la côtoyer depuis ses début les Monty Python. Sa filmographie reste courte malgré l’âge de monsieur qui pourtant ne manque pas d’idée. Cela est dû aux productions trop longues et surtout à la mal chance. En effet, l’idée du film date déjà de 1990 et la production en 2000. 
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      Inondation, double hernie discale pour l’acteur principale à l’époque campé par Jean Rochefort, destruction de décors, attaques d’anciens producteurs, Terry Gilliam a tout connus et est devenue le réalisateur le plus poissard de toute la profession. D’ailleurs, cela aura donné lieu à un documentaire sorti en 2002 « Lost in la Mancha ». L'Homme qui tua Don Quichotte est dédicacé à John Hurt et Jean Rochefort, deux acteurs que Terry Gilliam avait choisis dans deux des précédentes tentatives d'adaptation de "Don Quichotte" de Cervantès et qui sont tous les deux décédés en 2017. Ce dernier est sorti depuis le 19/05/2018 après 25 ans de production cauchemardesque au point que la promotion du long métrage ne tourne que sur ce sujet. A noter que le film a eu plusieurs versions avec un duo d’acteurs principaux différent : Robert Duvall et Ewan McGregor (2008-2010), Robert Duvall et Owen Wilson (2011-2012), John Hurt et Jack O'Connell (2014-2016), Michael Palin et Adam Driver (2016) et finalement Jonathan Pryce et Adam Driver (2017-2018). Le tournage s'est terminé le 4 juin 2017. Alors que vaut le produit fini ?
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​Film Autobiographique ?
                Si on analyse de près le film, oui en quelque sorte. Le film raconte l’histoire d’un réalisateur en plein tournage et les galères qui le submergent comme notre Terry. De plus il fait une satire des producteurs assez osé et bienvenue est dénoncé dans le film. En effet, comme un Molière se manquant du roi ou de la cour à travers ses pièces, Terry Gilliam en fait une parodie littérale. Lors du dernier acte du film, une fête est organisée par le producteur du film, il est habillé comme un roi accompagné des actrices, les obligeant même à lui lécher les bottes du roi des temps moderne. A travers cette fête le réalisateur nous montre l’hypocrisie du monde du cinéma, loin d’être tout beau tout rose. L’époque des Monty Python ne semble plus très loin finalement. 
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Le film le plus proche du style Gilliam
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                Un mélange de toute la filmographie du réalisateur en un film tout en créant une histoire originale autour. Les fameux cadres désaxés, les grands angles déformant les visages, les personnages théâtraux, la folie au centre du récit, tout y est. Ce n’est pas non plus le film le plus accessible de sa filmographie. Même si on a un fil rouge concernant le scénario, on peut très vite ne plus comprendre ce qui se passe à l’écran. Le cinéaste, dans un but recherché, arrive à nous faire plonger avec son personnage principal dans la folie la plus total. 
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​Des personnages hauts en couleur
       Parlons des acteurs qui s’en sortent à merveille dans leurs rôles respectifs. Adam Driver que l’on a découvert dans l’excellente série de Lena Duhnam, Girls, ou dans Silence de Martin Scorseses est comme un poisson dans l’eau et s’amuse à nous dévoiler sa palette de jeu comme pour exorciser son travail sur Star Wars. C’est un acteur qui a du talent quand il est bien dirigé. L’acteur, Jonathan Pryce se prenant pour Don quichotte est également incroyable, loin de son rôle emblématique du grand moineau de Game Of Thrones. Les tirades de son personnage restent très drôles, le texte ne devait pas être simple à apprendre ou même à jouer. 
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​Quelques longueurs
                C’est le point faible du film, certaines scènes sont en trop, ou des scènes qui auraient pu être écourtées. Le film peut paraitre long pour ce qu’il raconte. Surtout vers la fin du film où nous sommes perdus dans cette folie que ressent le personnage principale. Même si c’est le but, j’en conviens, je dois avouer que le malaise est assez palpable. Il y a presque un air de Mother de Darren Aronofsky dans ce final.
 
En résumé
                L’homme qui tua Don Quichotte est un film le plus proche de Terry Gilliam. Il fait une satire du monde du cinéma tel un Molière se moquant du roi à travers sa pièce de théâtre. Les acteurs sont tous très bon et dévoile même leur jeu le plus théâtrale possible. Certes le film possède quelques longueurs et sa fin reste un peu hasardeuse, mais il reste très bon dans son traitement. Le film est étonnamment très drôle dans ces dialogues qui rappellent beaucoup les heures de gloires des Monty Python. 

Article : Gautier
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