Mon avis sur Maggie : 13 sur 20
31/5/2015
Alors qu'une terrible pandémie se propage à travers les États-Unis, le gouvernement impose de placer les malades infectés par le virus en quarantaine, où ils se transformeront en zombies, totalement retranchés du monde. Lorsque Maggie, 16 ans, apprend qu'elle a été contaminée, elle s'enfuit. Mais son père, Wade Vogel, est déterminé à la retrouver et à la protéger coûte que coûte, même s'il lui faut affronter les forces de police... Ce film présente notre Arnold sous un autre jour mais pas seulement, il y a également le traitement des zombies, ce qui en soit est une très bonne chose. Beaucoup de films sont sortis sur le sujet et depuis « 28 jours plus tard », il semble en découler des déclinaisons assez intéressantes. Ce genre de films joue plus sur l'infection, la maladie et on se sent impliqué dans ce genre d'histoire, on peut même s'identifier à certains personnages. Alors qu'est ce qui change dans ce film par rapport à un « Wold War Z « ou « The walking Dead » ? Tout simplement, c’est la lenteur de l'infection (4 à 8 semaines, cela dépend des personnes). L'idée, certes pas très originale, prend beaucoup de sens dans le film et fait écho tout de même au virus du Sida. Je m'explique, au début des années 80, les chercheurs découvraient le virus et on savait très peu de chose sur ce dernier. Ceux qui étaient infectés furent rejetés ou regardés comme des êtres différents, même par la famille ou les amis. C'est ce qui se passe dans ce film, et c'est très bien traité et bien amené. Après, toutes les secondes lectures marchent également comme le cancer ou les autres maladies lentes qui conduisent à la mort. Cependant la scène dans la salle d'attente semble confirmer mes dires. Autre thème du film, celui du deuil et l'absence qui est omniprésent, que ce soit dans l'absence de couleur, l'expression des personnages, le silence est très présent, la tension est très soutenue, beaucoup de plans sont fixés sur le vide (objet ou pièce). On a également la maman disparue et l'ami qui est infecté aussi. C'est l'idée principale du film. Ensuite, parlons de la performance d'Arnold, qui semble avoir trouvé un rôle qui correspond à son âge, c'est peut être le premier film où vous le verrez ne pas se servir d'une arme, seulement de la tenir (au cas où). Nous voyons un Arnold déboussolé, aimant, près à tout pour rester le plus longtemps près de sa fille. Sa prestation est très bonne, et casse l'image « testostéronée » des années 90 en quelques secondes. On a même quelques fois du mal à le reconnaître et dans notre tête se murmure : "Et dire que c'est lui qui était le Terminator". J'espère qu'il continuera dans cette voie- là car il pourrait faire de grandes choses encore et plus dans l'air du temps. Je parlais de l'absence d'aspect apocalyptique, car dans le film, et là c'est une réelle nouveauté, tout le monde n'est pas infecté, il s'agit certaines fois d'un membre de la famille, quelques personnes infectés ici et là car la maladie est très suivie par les autorités et médecins. La réaction des personnages de la ville est très réaliste, ce qui doit être fait sera fait, c'est comme ça et pas autrement. On suit toujours une procédure spécifique suite à l'acceptation des personnages qui amènent leur proche "en quarantaine". Pour finir, parlons des points négatifs du film, je l'ai trouvé assez long et lent. Pourtant, le film ne dure que 1h30. Cependant, la lenteur est voulue. Comme je vous le disais, le thème est l'absence et le deuil. La fin me semble très facile et assez baclée pour ma part. Je parle uniquement des dernières secondes qui se déroulent à l’extérieur, car la scène d'avant m'a beaucoup touché : l’idée d'avoir encore de l'humanité. Ce père de famille est le seul à ne pas l'avoir rejetée durant la progression de la maladie, c'est une scène aboutie avec beaucoup de tension. Cependant j'ai eu beaucoup de mal avec la suite, les dernières secondes, comme si le réalisateur et le scénariste ne savaient pas comment finir le film. Peut- être s'agit-il d'une erreur de "premier film" chez le réalisateur, mais il y a un goût de gâchis quelque part, car le film nous proposait tout de même quelque chose de nouveau sans être révolutionnaire. Pourtant, la fin dans ce genre de film, est normalement très importante surtout avec les intrigues qui y sont posées. En résumé, ce film est très bon et ne passe pas à côté de ses thèmes. Cela permet de voir Arnold sous un nouveau jour, un peu comme le bon vin que l'on a laissé viellir et qui en ressort fort et appréciable. Cependant, la fin reste très facile et baclée ce qui est fort dommage. Je vous le conseille tout de même. Cliquez ici pour modifier.
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