Mon avis sur OKJA : 17/20
6/7/2017
Pendant dix années idylliques, la jeune Mija s'est occupée sans relâche d'Okja, un énorme animal au grand cœur, auquel elle a tenu compagnie au beau milieu des montagnes de Corée du Sud. Mais la situation évolue quand une multinationale familiale capture Okja et transporte l'animal jusqu'à New York où Lucy Mirando, la directrice narcissique et égocentrique de l'entreprise, a de grands projets pour le cher ami de la jeune fille. Sans tactique particulière, mais fixée sur son objectif, Mija se lance dans une véritable mission de sauvetage. Son périple éreintant se complique lorsqu'elle croise la route de différents groupes de capitalistes, démonstrateurs et consommateurs déterminés à s'emparer du destin d'Okja, tandis que la jeune Mija tente de ramener son ami en Corée. Okja n’a rien gagné au festival de Cannes car il ne sort pas en salle en France. Les récompenses sont elle devenue l’appât du gains plus qu’une critique objective de l‘œuvre ? Pour le festival de Cannes, il semblerait que oui. Peut importe si le produit final est distribué sur une plateforme ou dans une salle de cinéma, ce film méritait d’avoir une chance. Cannes semble moins crédible après cette polémique, car oui, Okja est un excellent film. Un environnement inconnus La force du film est que une bonne partie se déroule en Corée du Sud, il est vrai que ce pays se développe de plus en plus sur son cinéma qui nous offre la plupart du temps de l’originalité, ce que manque cruellement les américains ou les européens ces dernières années. Okja fait partie de cet originalité. Les paysages de la Corée du Sud sur des endroits très reculés sont à couper le souffle. Le but étant de donner du dépaysement aussi aux américains qui viendrons sur ces terres. Rupture total entre la nature et la ville. Le réalisateur n’hésitera pas à insister sur la végétation luxuriante opposé au gris bétonné des villes. Toujours cette opposition qui rappellera la nature face à l’industrie, l’appât du gains et la morale. Un environnement également inconnus celle des abattoirs représentés comme des camps de concentration, un rappel de l’histoire où les humains ont crié haut et fort : « plus jamais ça », et pourtant nous faisons pareil avec nos animaux. Une critique sévère sur la nature humaine, exposé ici comme un effet miroir plutôt intéressant. Un mélange des genre appréciable Mélange de différents environnement, mélange de culture oblige. Les américains et les coréens, mélange de deux cultures dans un même film, autant de présence à l’écran ce qui est vraiment un plus dans le film. D’un côté on a des personnes simple attachés à la terre et de l’autre des personnes excentriques totalement déconnectés du monde ce qui donne un film avec plusieurs genres : comédie, drame, action… Des nouvelle choses sont testés, prise de risque aussi ce qui donne beaucoup d’originalité à l’œuvre. L’importance de donner le « final cut » à son réalisateur, donne une vision complète de l’artiste à son spectateur. Il représente deux cultures et les mélanges tout en critiquant ses deux mondes. Les coréens sont facilement manipulable et corruptible par exemple et les américains excentrique, avare et déconnectés. Un scénario simple mais qui critique notre monde intelligemment Le scénario va pas plus loin que il faut sauver Okja. Sauf que non, à travers ce road trip on assiste à un système mondialiste très critiqué que ce soit dans on fonctionnement, dans sa communication ou dans sa bêtise. Cela entraine plusieurs débat sur notre consommation alimentaire mais pas que, car on parle de viande dans ce film, mais on peut très bien remplacer ce sujet industriel par un autre et la critique reste la même. La réponse est l’argent sur toute la ligne : du moment que ce soit bon marché les consommateurs seront là et achèterons. Une émotion palpable Plusieurs scènes dont une marquante vers la fin du film vous ferons picoter les yeux. En effet Okja dénonce un système alors quoi de plus normal d’incruster des scènes sensibles pour marquer l’esprit de spectateur. On regrettera cependant une violence quelque fois épurée même si la mise en scène astucieuse du réalisateur nous la suggère cela aurait eu encore plus d’impacts. En résumé Okja est œuvre qui n’aura pas de mal à être dans le top ciné de 2017. Il faut reconnaitre que cette année nous n’avons pas eu tant de film surprenant. Okja est maitrisé de part son scénario, sa mise en scène et son mélange de genres que ce soit par sa culture ou par ses genres cinématographiques. Okja est très recommandé et les critiques presse et spectateurs sont unanimes et on ne peut que rejoindre ces avis. Article : Gautier
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