Mon avis sur Ready Player One
31/3/2018
2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l'OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l'œuf de Pâques numérique qu'il a pris soin de dissimuler dans l'OASIS. L'appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu'un jeune garçon, Wade Watts, qui n'a pourtant pas le profil d'un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant… Si les films de super héros ont tendance à envahir les salles de ciné, l'autre thème en vogue est bien celui de la nostalgie. Parfois la nostalgie est bien traité comme dans Trainspotting 2 où le thème apporte une véritable dimension au film. Parfois malheureusement elle prend le pas sur l'histoire sans aucune âme comme dans Star wars épisode VII. Vous l'aurez compris je n'ai rien contre les films nostalgiques, il faut cependant que ce soit bien traité. C'est Steven Spielberg qui est choisit pour adapter le livre qui était déjà un hommage à lui même. Le réalisateur qui avait prédit aux films de super-héros un destin similaire à celui du western ("Il y aura un moment où les super-héros emprunteront le même chemin que le western" SP), se heurte également aux mêmes soucies que la majorité de ce genre de film, à savoir un scénario lambda. Pour la nostalgie c'est David Peyron qui en parle le mieux : « C’est un effet cyclique : diverses décennies reviennent régulièrement à la mode. Les années 1980 étaient déjà revenues au milieu des années 1990. Mais il y a quand même des choses spécifiques aux années 1980 : c’est notamment une période fondatrice pour la pop culture, dans la continuité de la fin des années 1970 avec Star Wars. Les années 1980, c’est la massification de tout ça : le jeu vidéo devient une vraie industrie, la grande époque Steven Spielberg/George Lucas définit le Hollywood moderne, avec la mise en scène des enfants, les effets spéciaux numériques... Les ados deviennent aussi la cible de l’industrie culturelle, ce qui n’était pas le cas avant. Aujourd’hui, on vit toujours dans cette époque, il n’y a pas eu de rupture depuis... c’est donc normal que ça revienne beaucoup. » Un scénario assez simpliste mais qui peut avoir un sens caché scénario lambda c'est pour le but de l'histoire à savoir : l'easter eggs. Avoir trois clés pour l'obtenir à travers trois épreuves, bref vous avez déjà vu ça dans Charlie et la chocolaterie ou encore l'histoire sans fin. Après si on creuse un peu le sujet, le film sonne comme un testament du réalisateur. Steven Spielberg se projette forcément dans le héros Wade, qui est un sosie de lui même plus jeune mais aussi dans le créateur de l'oasis, Halliday. Sur Wade, Spielberg y dresse son portrait ambitieux de ses jeunes années, chercher toujours plus loin que le bout de son nez, ne jamais se reposer sur ces acquis, surtout en tant que réalisateur mais aussi dans sa vie personnelle. Pour le personnage de Halliday, vieux créateur qui s'interroge sur la trace qu'il va laisser et la transmission de son œuvre. C'est exactement l'état d'esprit de Spielberg, ce qui lui parle le plus. Rendant hommage à ses plus vieux amis comme Zemeckis ou encore Kubrick, Spielberg laisse une emprunte bien visible . Un autre élément qui a aussi son importance est bien celui de la réalité. En effet ce film nous montre que les gens abandonnent et fuit la réalité, même si cela est trop peu expliqué, le monde est totalement déconnecté de la réalité. Un message qui va peut être même au delà du simple « on joue trop au jeu vidéo alors que la réalité c'est mieux. N'avez vous jamais été a table et contempler vos hôtes tous rivé sur leurs portables plutôt qu'une conversation autour d'un poulet ? C'est un peu l'idée du film, vivre dans notre monde avant que celui-ci ne nous échappe. La scène dans Shining est fait aussi écho à cela. Dans la réalité, le créateur de l'Oasis n'a jamais pu embrassé la femme qu'il aimait. Pour ce qui est des raccourcies scénaristiques ils sont assez légion, les personnages se croisent au bon moments, l'oasis à beau recevoir le monde entier, tous les héros sont heureusement voisins dans le monde réelle. Il y a aussi la société méchante assez caricatural exploitant de façon moderne un camps de concentration avec ceux qui ont tout perdu virtuellement dans l'Oasis. D'ailleurs les salariés dans dans cette société ont plusieurs bornes pour rejoindre l'Oasis. Ils sont uniforme et les bornes deviennent rouge lorsqu'un personnage meurt dans l'Oasis et vous devez courir à l'autre bout de la pièce pour une nouvelle vie, pourquoi ne pas rester sur la même borne ? Il faut avouer que dans le monde du jeu vidéo on attend un peu avant de réapparaître mais on ne change pas de manette pour autant... et sans oublier la fin très « Spielberg », avec tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Attention je dis pas que c'est mauvais, après tout tout si on est dans la nostalgie, on reste dans les films 90', ça reste kitch tout de même. (saupoudré d'une musique avec trompette s'il vous plaît ). De plus le film ne montre pas de solutions pour améliorer le monde réelle, même si l'Oasis sera fermé deux jours par semaine et la disparition complète des centres de fidélité , comment améliorer ce monde délaissé depuis tant d'année ? Peut être la réponse dans une suite... Mise en scène et effets réussit Que dire sur la technique, la recherche visuelle intéressante et des scènes d'actions qui restera en mémoire. Celle de la course, par exemple, est vraiment bien filmé et assez dingue (sans cameraman qui a Parkinson ça fait plaisir). Beaucoup considérons le film comme une montagne russe de 2h20 et ils auront raisons, l'attraction ne se finit jamais bordé d'effets « futuroscope » mais assez jolie tout de même. L'autre effet garantit, c'est la reconstitution du film Shining. Même si le film est de 1980, tout le monde ne l'as pas forcément vu et ce n'est pas un problème dans le film. La mise en scène est juste folle et la reconstitution est parfaite, on sent un gros travail de composition durant cette scène. Quand la nostalgie va se transformer en culture Je suis allé voir ce film avec les yeux d'un homme qui ne connaissais aucune référence. Le but étant si je serais perdu ou non dans l'histoire. La réponse est non, les références Geek, sont juste là comme des Skins de jeu et rien d'autre. Je parle de Skins, puisqu'il ne s'agit que de l'apparence dans l'Oasis, comme la Doloréan qui n'est qu'une simple voiture. Ce n'est pas une erreur dans le film, je précise, sinon se serait trop facile et cela créerait d'importantes incohérences. Du coup on se retrouve dans une réalité virtuelle assez basique où sont exposée tout un tas de références. Et on ne peut connaître toutes les références. Les jeunes générations par exemple n'ont peut être pas vu, Shining de Stanley Kubrick. Cette référence va peut être justement enrichir leurs cultures. Quel bel hommage d'un ami pour ne pas qu'on n'oublie son travail. Les références sont la par nostalgie, c'est son but premier mais elle peut vite enrichir la culture de certains spectateurs. Cela donnera peut être envie à certains de se plonger dans la saga retour vers le futur, Terminator ou le géant de fer. Tout le monde ne peut pas connaître tout, et ce film est peut être là aussi pour le futur des nouvelles générations. De plus, il y a aussi les références de jeu vidéo où on peut facilement se forger une culture, après tout les mythes conçu dans certains jeu sont inspirés de l'histoire ou d'autres mythologies. En résumé Ready player one est un très bon divertissement qui fait le café. Cette montagne de russe de 2h20 vous emmènera vers un scénario malheureusement convenu. On sent comme un film testament pour Steven Spielberg de ce qui nous lègue en tant que réalisateur. Très bien réalisé et effet réussit, le film n'est pas non un chef d’œuvre comme vu dans certaines critiques, il y a que dans le temps que nous pourrons le dire. Le film reste classique dans sa forme même si il s'agit tout de même d'une critique de notre société actuelle ultra déconnecté de la réalité ce qui n'est pas dénué d'intérêt. Steven Spielberg signe un auto portrait de sa jeunesse imaginatif, ambitieuse et de son regard actuel sur notre monde. Article : Gautier
1 Commentaire
shin
16/12/2018 04:54:32 pm
a non 12 pour c'est le film de l'année a mes yeux ,tu et dur la 19/20 pour moi telement les reference son nombreuse dans ce film
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