Mon avis sur sans un bruit
3/7/2018
Une famille tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit. S’ils vous entendent, il est déjà trop tard. John Krasinski connu surtout pour la série The office nous offre une de ses créations puisqu’il Réalise, écrit et produit le film en question. Sans un bruit ne révolutionnera pas le cinéma, cependant on apprécie réellement la démarche et son ambiance. La peur de devenir parent Si sans un bruit fait partie des films d’horreur post-apocalyptique, il faut parfois lire entre les lignes. Jeune papa, John Krasinski évoque lui-même cette difficulté et a centralisé le film sur comment protéger au mieux ses enfants du monde extérieur. Tout comme dans le film, le danger est partout et au moindre faux cela peut vite devenir un problème. "J’étais déjà en train de faire face à toutes les angoisses du jeune parent – comment protéger mes filles et être un bon père – quand j’ai reçu ce scénario, si bien que je m’y suis identifié à un niveau très personnel. J’ai senti que sous la surface de l’histoire, il y avait une métaphore intéressante mais terrible sur le rôle d’un parent. J’étais vraiment très à fleur de peau et très nerveux à ce moment-là, et ça a donc été très fort d’imaginer ce que des parents seraient prêts à faire pour protéger leurs enfants, c’est-à-dire faire l’impossible, vivre sans un bruit. Mon imagination s’est totalement affolée. Il y avait tellement d’éléments à explorer à partir de cette idée”. JK Gros travail sur la mise en scène et le son Pratiquement tout le film est sous silence, on utilise la langue des signes, le reste ne sont que des bruits d’objets, ou des cours d’eau naturel. Rien est laisser au hasard et l’écriture est très importante dans ce genre de cas, afin que ce soit le plus réaliste et cohérent possible. On ne sera pas surpris que les personnages soient pieds nus pour faire le moins de bruit possible, ni d’avoir les pions du Monopoly remplacé par des bout de tissus, bref tout est pensée et réfléchit. "Je me suis mis à tout écouter, du cliquetis des couverts sur les assiettes jusqu’à la façon dont les chaussures tombent sur le sol lorsqu’on les enlève. C’est même devenu une sorte de jeu à la maison : ma femme [Emily Blunt] et moi, on essayait d’être silencieux et si jamais l’un d’entre nous faisait le moindre bruit, il fallait qu’on se tourne l’un vers l’autre le plus silencieusement possible et lui dise ‘t’es mort’. Finalement, ça a été une très bonne préparation”. Des personnages intéressant L’idée de ne pas faire de bruit dans le film est une chose mais intégrer un enfant mal entendant est vraiment une très bonne idée. C’est l’actrice Millicent Simmonds qui interprète ce personnage débordant d’émotion : "En tant que jeune fille sourde, elle se sent rejetée, pas à sa place ou pas vraiment sûre de la meilleure façon d’aider sa famille. Et elle dépend vraiment de son appareil auditif, dont elle a vraiment besoin pour communiquer. (...) Je passais mon temps à me comparer aux entendants et à me demander pourquoi j’étais née sourde. Je pouvais donc vraiment comprendre les émotions de Regan, et je m’en suis servie pour façonner ce personnage".L’autre enfant est également intéressant, et sera même une sorte d’intermédiaire entre le père et Regan qui n’arrive plus trop à communiquer. C’est assez paradoxal de dire cela, mais chacun culpabilise d’avoir tué un membre de la famille, Regan pour avoir laissé son frère prendre un jouet bruyant et les parents de ne pas avoir fait assez attention. Depuis la communication reste absente et beaucoup de « non-dit ». Classique tout de même Cela ne révolutionne pas le genre, cela fonctionne, c’est bien pensé et c’est cohérent. Très agréable à regarder et même à revoir mais cela n’a rien d’exceptionnelle pour autant. Quelques facilités scénaristique présentes comme l’accouchement du bébé. En effet cette scène est remplit de tension, on se demande comment elle va faire pour ne faire aucun bruit sachant qu’un monstre rode dans la maison. Au moment où le mari est dans la maison, le bébé est déjà là…mouai. Cela dit, toute la scène qui suit est bien pensée pour faire que les monstres n’entendent pas le bébé crier. En résumé Sans un bruit est convenue dans le genre mais essaye de se démarqué tout de même sans presque aucun dialogue. John Krasinski réussit ce qu’il voulait entreprendre à savoir représenté la difficulté de devenir parent et de vouloir à tout prix protéger ses enfants d’un monde hostile. Sous texte et personnage intéressant, « Sans un bruit » arrive facilement à nous séduire et reste de bonne facture. Article : Gautier
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