Mon avis sur Thor Ragnarok : 14/20
8/11/2017
Privé de son puissant marteau, Thor est retenu prisonnier sur une lointaine planète aux confins de l’univers. Pour sauver Asgard, il va devoir lutter contre le temps afin d’empêcher l’impitoyable Hela d’accomplir le Ragnarök, la destruction de son monde et la fin de la civilisation asgardienne. Mais pour y parvenir, il va d’abord devoir mener un combat titanesque de gladiateurs contre celui qui était autrefois son allié au sein des Avengers : l’incroyable Hulk… Depuis que la phase de 3 du MCU a commencé l’univers Marvel fait du surplace, pire cela devient ennuyant. L’histoire n’avance pas du tout les scénarios sont très ressemblant. On change juste le héros, les pouvoirs et les méchants en utilisant la même trame scénaristique. Certains épisodes sont même totalement inutiles et sans âmes comme Spiderman Homecoming. Surprise Thor Ragnarok va faire deux choses qui manquaient grandement à ces avalanches de films. D'abord les enjeux sont un peu plus recherchés et ENFIN faire avancer la trame principale du MCU lancée depuis 2012 avec le teasing de Thanos. Un film qui repart sur le côté shakespearien Le premier Thor était une réussite sur ce côté-là, mais l’âme de Shakespeare était absente du deuxième épisode. Le troisième renoue avec ce style dès le début du film. Mieux encore cela en accentue les enjeux. Pourtant depuis la phase 2, Marvel n’arrive pas à nous impliquer dans ses histoires, les morts ne meurent pas réellement, ils reviennent par des facilités scénaristiques parfois limite. Là dès le début des personnages importants des deux premiers opus meurent dans des combats, en espérant qu’on ne les fasse pas revenir par la suite. La relation des deux frères est également toujours au sein du film et cette relation évolue correctement. Mais ce n’est pas tout, car une sœur cachée fait son apparition, jouée par Cate Blanchett, l’histoire des Asgardiens semble bien plus complexe et noire qu’il n’y parait. En effet, les conquêtes de ce peuple se sont faites dans la douleur et la mort, alors que dans le premier épisode, l’histoire nous est contée de façon plus féerique. Les légendes sont finalement construites et adaptées par les puissants, la scène de théâtre organisée par Loki illustre également cette manipulation du peuple. Lors d'une première confrontation avec Hela, Thor ainsi que Loki sont expulsés sur une planète "décharge" où tous les rejets intergalactiques se retrouvent. Cette planète est sous le joug du grand maître, un dictateur interprété par l’excellent Jeff Goldblum. On retrouve des enjeux comme dans le premier film avec des dilemmes et drames familiaux même si Marvel est toujours là pour atténuer certains moments forts par l’humour. Un humour maitrisé Même si la dédramatisation est toujours là avec un humour qui peut casser les enjeux, Il est tout de même mieux écrit. Les dernières productions, y compris les gardiens de la galaxie 2, n’étaient pas forcément drôles, peut être un sourire ici et là mais rien de foufou. Pour ce nouveau Thor l’humour est plus réfléchie, on n’hésite pas par exemple à en évoquer via les événements des films précédents, ce qui est un vrai plus pour rappeler que ce film fait partie d’un tout. De plus ce film fait avancer le MCU dans son histoire, il n’est pas épisodique et ne sert pas à rien dans la franchise. Une mise en scènes plus recherchée On sent que le film est plus réfléchit dans sa mise en scène, les plans avec Odin par exemple, malgré un fond vert évident, sont assez marquants. On est moins sur une mise en scène trop centrée comme dans le monde des ténèbres d’Alan Taylor, comme si le film n’avait pas d’âme. Peut-être un retour à la créativité pour Marvel, en tout cas l’espoir est là, même si ce n’est pas non plus une mise en scène de folie, on note tout de même une meilleure approche rien que dans ses visuels. Des défauts Marveliens malgré tout Des défauts d’écriture tout de même, comme la méchante par exemple qui se proclame déesse de la mort mais qui est finalement une dictatrice conquérante, rien d’une Adès par exemple. Son actrice s’éclate tout de même et fait le café on s’en contentera. Mais il faut avouer que cette partie du scénario reste tout de même trop simpliste. Elle passera son temps dans le film à chercher l’épée qui permet de voyager à travers les mondes alors que Thor re-débarque à Asgard et trouve directement le peuple via son vaisseau. Malgré les pouvoirs de la déesse de la mort et les reliques extraordinaires d’Asgard, quoique parfois factices, elle n’arrive pas à les détecter pendant tout le film. Assez simpliste même si c’est cohérent tout de même. Le symbolisme de Heimdall, tel un Moïse ouvrant la liberté à son peuple fait assez "déjà vu", surtout en poussant le bouchon jusqu’au bout avec le fameux pont d’Asgard sur la mer qui rappelle l’ouverture de celle-ci en deux par Moïse Himself. Même si le symbolisme est bien trouvé, on en convient, il est tout de même trop prévisible. L’humour toujours présent peut enlever ou atténuer le drama mais bon nous sommes habitués depuis au moins la phase deux. En résumé Thor Ragnarok propose enfin plus de recherches de la part de Marvel, malgré ses défauts toujours récurrents, que ce soit dans l’écriture ou l’humour pour dédramatiser. La mise en scène évolue positivement même si on ne prend pas trop de risque. L’humour est utilisée dans la plus part des scènes efficacement. On retrouve l’aspect shakespearien du premier film, qui était un vrai plus pour l’univers Marvel ainsi qu'une ambition d’avancer dans l’histoire du MCU, alors que la phase 3 se contentait de faire du surplace en étant épisodique sans jamais être marquant dans nos mémoires. Ce n’est toujours pas un grand film, loin de là, mais il fait son boulot de divertissement sans jamais être ennuyant. On est loin d’un Spiderman homecoming qui reste à ce jour la plus grosse blague de Marvel. Article : Gautier
Corrections : Fabien
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