Notre avis sur Blade Runner 2049 : 16/20
19/10/2017
En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies... Suite de Blade Runner, elle est réalisé par le grandiose Denis Villeneuve qui déchaine déjà les passions le qualifiant de chez d’œuvre. Déjà en 1982, Blade Runner était une claque visuelle instaurant une ambiance post apocalyptique cyber punk. Il faut avouer qu’à cette époque la science-fiction commençait enfin à devenir populaire et deviendra avec le temps une œuvre reconnus de tous. Pourtant Blade Runner premier du nom est tout de même très lent en termes de rythme et trop étiré par rapport à l’histoire racontée. Il est important d’en parler car c’est globalement les mêmes qualités et défauts qu'on aura à reprocher à ce nouveau Blade Runner. Plus appréciable que son aîné L’univers déjà installé depuis le premier film, suivant un répliquant assumé, Nous partons sur une nouvelle enquête liée au premier film. Le rythme est toujours lent certes, mais passe étonnamment plus vite que le premier. Les longueurs sont moins nombreuses car la mise en scène est plus intéressante. Un exemple qui est très plaisant bien qu'il ne fasse pas avancer l'intrigue c'est l’histoire d’amour avec la femme virtuelle et le répliquant joué par Ryan Gosling, qui rappelle de plus le film Her, de Spike Jonze, où cet esprit virtuel devient au fur et à mesure plus réel. Au début mis en scène par une simple voix dans un appartement, puis en hologramme dans l’appartement, puis en hologramme à proximité de lui. Au début on nous montre le malaise du personnage, K, en étant très attaché à cet hologramme mais ce malaise disparait au fur et à mesure comme si elle devenait réelle aux yeux du personnage. Les réplicants ne sont toujours pas acceptés dans la société ce qui montre la solitude totale du personnage. La mise en scène nous montre un monde de plus en plus individualiste, où le sale boulot est donné à ceux qui sont presque rejetés par la société. Visuellement dingue Reprenant des éléments du premier film, le visuel ne trahit pas son aîné. Mieux encore, le film va créer sa propre identité. Les couleurs froides et chaudes sont parfaitement gérées créant un contraste que l'on retrouve à travers tout le film. La ville et ses quartiers délabrés en opposition aux immenses gratte-ciels luxueux, les couleurs flashy des nombreuses publicités, la joie hypocrite qui en ressort, alors que les murs des bâtiments sont sombres et sales, la chaleur de la voix de Mr Wallace, qui dénote avec la froideur du personnage mais aussi tout simplement la frontière entre réplicants et humains. Toutes ses oppositions ont un sens notable et accentue même le côté post apocalyptique, dans une société où les réplicants façonnés à l'image de l'homme ne sont pourtant pas considérés comme tel. Pourtant le film prend le partit de nous les présenter bien plus humains que l'homme d'où la question principale du film qu'est-ce qui définit notre humanité? Pour les fans de science-fiction c’est réellement un régal pour les yeux, les structures sont travaillées et avec la mise en scène de Denis Villeneuve le rendu est une réussite. On notera aussi les effets spéciaux très réussit où aucun défaut ne transparait à savoir le personnage de Rachel avec le même aspect de 1982. Cette technique n’est pas étrangère puisque Disney l’utilise beaucoup dans ces productions Star Wars et Marvel, cependant on peut y voir quelques mini défauts dans les mouvements, dans Blade Runner 2049, les effets visuels de ce personnage sont parfaits. Une bande sonore très travaillé Autre point fort du film, le travail du son et de la bande sonore est juste fou. Reprenant la Soundtrack du premier film elle est aussi retravaillée se démarquant des musiques de films classiques. D’ailleurs la bande son rappel les sons étirés de Premier contact sorti l’année dernière, du même réalisateur. On joue beaucoup sur des sons des films des années 80 que l’on avait par exemple dans le premier Terminator, le but étant d’être raccord avec le premier film sans oublier d’être moderne, l’idée c’est de montrer une part d’évolution pas d’être vintage. Un scénario simpliste avec beaucoup de remplissage Nous parlions de la scène poétique entre le personnage de K et Joi plus haut dans cette critique, malgré la beauté de ces scènes, elles ne fond pas avancer l'intrigue principale, mais instaure une empathie certaine pour les personnages et leur relation. Cela permet même d'intégrer une troisième forme de vie à l'univers de Blade Runner, l'hologramme qui lui aussi est troublant d'humanité au travers de ses sentiments. Le but étant d'instaurer l'aspect sociétal du film. Comme les scènes sont étirées malheureusement on en oublie parfois l'intrigue principale au cours du film pensant par la suite que cela en fait un film complexe. Cependant si on retire le remplissage malgré toute la qualité de celle-ci, l'arc narratif principal n'est pas forcément plus intéressant et reste moins original que prévu. Avec toute la subtilité et la critique de la société par l'intermédiaire de la science-fiction, Blade Runner 2049 devait créer une différence, un vrai débat de fond avec sa trame principale et son enquête qui aurait pu être originale. La vérité, si on prend du recule et en étant parfaitement honnête, le scénario reste trop simpliste malgré un univers riche que compose Blade Runner. l'enquête principale reste trop banale et certaines scènes fond office de remplissage étirant un film déjà long, trop long pour ce qui est raconté. Certaines scènes durent 7 minutes alors qu'elles pourrait en durée que 3 tout en racontant la même chose avec autant de subtilité. Pour finir avec la simplicité, ce qui est parfois troublant également c'est que 30 ans ont passé dans cet univers et pourtant il y a presque aucune évolution technologique dans le film, les voitures sont les mêmes par exemple que le premier film. En résumé Blade Runner 2049 est un bon film mais loin d'être un chef d'œuvre pour autant. Globalement les défauts du premier film sont les mêmes pour cette suite. Denis Villeneuve respecte son aîné et même si plus de trente ans sont passées, il donne une véritable suite de qualité supérieure. Visuellement dingue avec une mise en scène inventive qui parle plus que les dialogues du film, Blade Runner 2049 ne brille malheureusement pas par son scénario avec son enquête principale trop simpliste malgré son univers riche et sa critique de la société. Article : Gautier et Stephane
0 Commentaires
Laisser un réponse. |
|